Entre corps, psychologie(s) et politique(s) de santé et de l’enfance
Grossesse et maternité exposent la femme à des violences et contraintes de nature multiple, physiques ou symboliques. Certaines semblent plus liées à une « sorte de fait naturel » et prévenues ou atténuées par les soins. D’autres, plus contingentes de l’activité humaine, sont analysables en termes sociaux, historiques, économiques, politiques, culturels, voire psychologiques. Ces catégories descriptives n’ont pas toujours la clarté descriptive, ni la valeur heuristique à laquelle chaque discipline prétend. La rigueur de la recherche et l’interdisciplinarité peuvent-elles permettre d’engendrer sur ces questions un dialogue non biaisée par l’idéologie, l’engagement militant ou les replis professionnels ? Ce sont à ces questions que le colloque interdisciplinaire travaillera.
L’apport des sciences politiques à l’abord interdisciplinaire permet de croiser des perspectives et des champs de recherche rarement mis en situation de dialogue : politiques, anthropologiques et sociales d’une part, médicales (obstétrique, pédiatrie, psychiatrie) et psychologiques d’autre part.
Le but de ce congrès est d’offrir des pistes pour des changements actés notamment par les politiques publiques en matière de santé psychique et physique et de protection sociale mais aussi dans le domaine de l’emploi, de la recherche et du monde du travail et de la recherche dans le champ périnatal.
Coordination :
Jacques Dayan, professeur en pédopsychiatrie au Pôle PHUPEA, Rennes1, CHGR
Sylvie Ollitrault, directrice de recherche au CNRS en science politique
Joëlle Rochette-Guglielmi, psychologue et psychanalyste, maîtresse de conférences associée au CRPPC de Lyon 2